Six artistes suisses récompensés par le Prix culturel Manor 2016
En 2016, le Prix culturel Manor vient récompenser Marta Riniker-Radich (Aarau), Annaïk Lou Pitteloud (Lausanne), Livia Di Giovanna (Bienne), Marco Scorti (Lugano), Georg Keller (Lucerne) et Emilie Parendeau (Genève).
Le Prix culturel Manor encourage depuis 34 ans de jeunes artistes suisses œuvrant dans divers domaines liés aux arts visuels: la peinture, la sculpture, la photographie, l’art vidéo et les installations. En 2016 et 2017, les lauréats pourront présenter leurs œuvres dans le cadre d’expositions se tenant à Aarau, Lausanne, Bienne, Lugano, Lucerne et Genève.
Ce Prix est l’une des principales initiatives d’encouragement destinées à des créations d’art contemporain dans notre pays. Créé en 1982 par Philippe Nordmann pour promouvoir de jeunes talents suisses, il est attribué chaque année par un jury professionnel en alternance dans six villes suisses parmi Aarau, Bâle, Bienne, Coire, Genève, Lausanne, Lucerne, Lugano, Schaffhouse, Sion, St-Gall et Winterthur. Un regard sur la liste des lauréats montre que le Prix culturel Manor a favorisé, pour un bon nombre d’artistes, le démarrage d’une carrière internationale. Tel est par exemple le cas de Luciano Castelli (Prix culturel Manor Lucerne 1984), Marie José Burki (Prix culturel Manor Genève 1993), Pipilotti Rist (Prix culturel Manor Saint-Gall 1994) ou Lena Maria Thüring(Prix culturel Manor Bâle 2013).
- Actualités de ces six artistes
Du 30 avril au 31 juillet 2016, l’Aargauer Kunsthaus exposera des œuvres de Marta Riniker-Radich (Prix culturel Manor Aarau). L’artiste installée à Genève se consacre depuis plusieurs années au dessin en particulier. Récemment, elle a choisi d’abandonner les petits formats pour expérimenter la tridimensionnalité. - Du 22 janvier au 6 mars 2016, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne présentera les travaux minimalistes de l’artiste conceptuelle Annaïk Lou Pitteloud (Prix culturel Manor Lausanne). En recourant à différents médias, la Vaudoise joue sur l’ambiguïté dans ses œuvres, qui traitent de l’«invisible dans le visible».
- Dans le courant de 2017, il sera possible d’admirer les travaux de Livia Di Giovanna (Prix culturel Manor Bienne) au Centre PasquArt. Cette artiste bernoise met en scène l’espace, le temps, la lumière et l’architecture dans ses vidéos, qui ne sont pas sans rappeler celles des années 1970. Elle propose un voyage dans l’espace et la lumière en jouant sur la perception du spectateur.
- Du 23 novembre 2016 au 5 février 2017, le Museo Cantonale d’Arte de Lugano exposera les toiles de Marco Scorti (Prix culturel Manor Lugano). L’artiste luganais peint, avec une exactitude photographique, principalement des lieux et des paysages, dans lesquels la présence humaine est perceptible, même si elle n’est guère présente que par quelques traces.
- Du 3 septembre au 27 novembre 2016, le Kunstmuseum de Lucerne consacrera une exposition à Georg Keller (Prix culturel Manor Suisse centrale). Les œuvres de cet artiste, qui vit et travaille à Zurich, comprennent des installations, des sculptures, des représentations, des textes, des vidéos, des photos et d’autres travaux réalisés dans le cadre de son activité de metteur en scène. Ses projets illustrent, entre autres, la complexité des structures et mécanismes économiques et leur impact sur l’homme et l’environnement.
- Dès le 24 février 2016 et jusqu’au 1 mai 2016, les travaux d’Emilie Parendeau (Prix culturel Genève) seront présentés au Musée d’art moderne et contemporain de Genève. L’exposition est intitulée „Ça m’inquiète toujours ces sirènes“. L’artiste établie à Paris a déjà participé à plusieurs expositions en Suisse et à l’étranger avec ses installations qui – à l’instar du projet «A LOUER» –, reposent sur l’interprétation et l’actualisation d’œuvres d’artistes conceptuels et minimalistes des années 1970.